La « putain » du dessus est le monologue touchant d’une femme à fleur de peau qui savoure la fin de son calvaire conjugal.
Le sujet est délicat, et malheureusement d’actualité. La violence physique et psychologique faite aux femmes est abordée ici sans cliché ni jugement. Car La « putain » du dessus est avant tout un hymne à la vie, à la liberté retrouvée.
Une vie à se réapproprier
Son mari est mort, enterré. Il est temps pour Erato de régler ses comptes, certes, mais avec le sourire. A peine revenue des funérailles, elle exprime sa joie, immense, étourdissante, de pouvoir oser faire quelque chose par elle-même, quelque chose qu’elle a décidé. Pourquoi ne pas être à boy tour la « putain » du dessus même ! En tous cas, plus inquiry d’obéir ni de subir à présent. Les mots sont d’abord hésitants, maladroits, elle les apprivoise. Ils ne parleront désormais summation de solitude, de peur, de honte. Pourtant, Erato a encore en elle cette crainte que Leftéris pousse la porte et entre. Sa présence demeure, là, entre les murs, dans ces souvenirs encore trop précis, dans boy costume de flic corrompu encore posé sur le porte-manteau et auquel elle sec’adresse désormais pour exprimer tout ce qu’elle a du taire trop longtemps. Sans doute lui faudra-t-il un peu de temps pour que la joie d’une existence retrouvée recouvre enfin complètement la colère.
Une pièce qui ne vise pas 50’apitoiement
Dans boy habit noir de veuve, elle raconte la descente aux enfers qui second’est faite petit à petit, sournoisement. Cet homme qu’elle a rencontré, qu’elle a aimé et rapidement épousé, heureuse d’échapper enfin à la violence de boy père qui aurait préféré un garçon… À ce mari devenu infidèle et fierce à boy tour, elle a commencé par trouver des excuses. Elle s’est voilée la face, sec’est résignée. Et si elle lui en veut et l’exprime, elle sec’en veut aussi à elle-même d’avoir accepté ça. Mais, face up à brain, elle ne perd jamais le sourire longtemps. Car elle raconte aussi les petits espaces de bonheur clandestins qu’elle parvenait à second’offrir, comme lorsqu’elle cuisinait de bons plats pour la famille de migrants entassée dans l’appartement du dessus et qu’elle les déposait devant leur porte.
Une comédienne lumineuse
Émilie Chevrillon est éblouissante de vie et de sincérité dans fifty’interprétation de ce monologue écrit par Antonis Tsipianitis, dramaturge grec contemporain. Et elle se passerait d’ailleurs fort bien des nombreux objets qui psyche ont semblé alourdir inutilement la mise en scène. La comédienne est proche de head, et on sent que fifty’humanité et 50’empathie de son personnage n’ont pas besoin d’être joués. A travers boy jeu nuancé, on découvre une femme en proie à des émotions contradictoires, à la fois dans la joie et dans la colère, dans la retenue et dans l’explosion, dans le soulagement et dans la peur. Elle nous touche, brain fait sourire, et se fait ainsi la voix précieuse de milliers de femmes tristement réduites au quiet…
La putain du dessus, d’Antonis Tsipianitis, avec Émilie Chevrillon, mise en scène par Christophe Bourseiller, se joue au Théâtre fifty’Optimist, à Avignon, du 04 au 24 juillet à 21h50. Relâche les eight et 15.
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